Des chercheurs chinois obtiennent des souriceaux à partir de parents de même sexe

Des scientifiques chinois ont supprimé les barrières naturelles qui empêchent deux mammifères de même sexe de se reproduire entre eux.

Des chercheurs, membres de l’Académie chinoise des sciences, ont annoncé avoir obtenu des souris en bonne santé à partir de deux souris femelles. Les rongeurs ont non seulement pu se développer, mais également donner à leur tour naissance à des souris en bonne santé. Zhi-Kun Li et ses collègues ont répété la procédure avec deux souris mâles, mais les souriceaux n’ont pas vécu plus de quarante-huit heures. Ces travaux montrent qu’il serait possible de surmonter les obstacles à la production d’un embryon de souris à partir de deux parents de même sexe au moyen de cellules souches et d’une édition ciblée du génome. Ils sont publiés, jeudi 11 octobre, en ligne dans la revue Cell Press.

Ce n’est pas la première fois que des scientifiques réussissent à créer des souriceaux à partir du matériel génétique de deux souris femelles. En 2004, Tomohiro Kono (université d’agriculture de Tokyo) et ses collègues avaient été les premiers à le faire. Pour cela, ils avaient utilisé des ovocytes immatures ayant une mutation qui leur faisait perdre une région de leur génome, qui subit normalement ce que l’on appelle une empreinte parentale. Les souris nées par ce biais présentaient toutefois des anomalies, et la technique employée était loin d’être simple à utiliser.

Chez les animaux comme les mammifères héritant une moitié de leur génome de chacun des deux parents, la copie d’origine maternelle d’un gène, et celle d’origine paternelle, ne s’expriment pas de la même façon : l’une sera active alors que son homologue provenant de l’autre parent sera réduite au silence.

 

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