Des fidèles débaptisé(e)s après ce qu'a dit le pape dans l'avion le ramenant d'Irlande, le dimanche 26 août. Le souverain pontife a déclaré, au sujet de ce que peuvent faire les parents au sujet de l'éventuelle homosexualité de leur enfant: "il y a beaucoup de choses à faire par la psychiatrie".
Des fidèles qui ne se reconnaissent pas dans ce qu'a déclaré le pape François saisissent l'archevêché de Strasbourg pour demander à être débaptisé(e)s. Des demandes d'apostasie qui font suite à une partie des propos tenus par le souverain pontife dans l'avion qui le ramenait de son voyage en Irlande, le dimanche 26 août (voir le discours complet en bas de l'article). La question, posée par un journaliste, concernait l'attitude à adopter de la part de parents chrétiens dont l'enfant se découvrirait homosexuel.
Tant les associations LGBTIQ qu'une partie des fidèles de l'Église catholique ont condamné cette déclaration, bien qu'elle fasse partie d'un discours plus large. Une poignée de ces fidèles a écrit à Bernard Xibaut, chancelier de l'archevêché de Strasbourg, pour demander leur "apostasie", littéralement leur renoncement à être considéré comme catholique. Le chancelier précise: "Ils demandent à être radiés du registre des baptêmes." Il existe une lettre-modèle pour ce faire. Bernard Xibaut tient tout de même à nuancer le terme employé et faire un rappel: "Elle invite à avoir une attitude de très grand respect envers les personnes homosexuelles, et c'est sûr que ce type de mots peut laisser entendre l'inverse."
"Il y a toujours eu des homosexuels et des personnes avec des tendances homosexuelles. Toujours. Les sociologues disent - je ne sais pas si c'est vrai - que lors de périodes de changement d'époque, certains phénomènes sociaux et éthiques croissent dont celui-là. C'est une opinion de certains sociologues. Mais la question est claire: qu'est-ce que je dirais à un papa qui verrait que son fils ou sa fille a cette tendance? Je lui dirais premièrement de prier, ne pas condamner, de dialoguer, de comprendre, de donner une place au fils ou à la fille, de donner une place pour qu'il s'exprime."
"Et puis, je regarderais à quel âge se manifeste cette inquiétude de son fils? C'est important. Quand cela se manifeste dès l'enfance, il y a alors beaucoup de choses à faire par la psychiatrie pour voir comment les choses se présentent. La situation est différente quand cela se manifeste après vingt ans. Mais je ne dirai jamais que le silence est un remède. Ignorer son fils ou sa fille qui a des tendances homosexuelles est un défaut de paternité ou de maternité. Tu es mon fils. Tu es ma fille. Comme tu es. Je suis ton père ou ta mère: parlons! Et si vous, père et mère, vous ne comprenez pas, demandez de l'aide. Mais toujours dans le dialogue. Parce que ce fils ou cette fille a droit à une famille. Et sa famille qui est-elle? Ne le chassez pas de la famille. C'est un défi sérieux fait à la paternité et à la maternité."
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