Nikolas Cruz, 19 ans, avait été renvoyé du lycée de Parkland pour raisons disciplinaires. Une association de lutte contre l'antisémitisme a annoncé jeudi qu'il était membre d'un groupuscule suprémaciste. Son activité sur Internet aurait également pu alerter les autorités. L'adolescent a été mis en examen pour homicides volontaires avec préméditation.
'affreuse routine des tueries de masse aux États-Unis a connu mercredi un nouvel épisode dans une école de Floride. Dix-sept personnes, adolescentes et adultes, ont perdu la vie sous les balles de Nikolas Cruz, 19 ans, un ancien élève du lycée visé. Les deux hôpitaux voisins ont fait savoir qu'ils soignaient 13 survivants, notamment pour des blessures par balles, dont cinq sont considérés comme dans un état critique. L'adolescent a été inculpé jeudi de 17 meurtres avec préméditation. Dans l'après-midi, Donald Trump a annoncé qu'il se rendrait sur le lieu de la fusillade. «Toute notre nation prie pour les victimes et leurs familles. Aucun enfant, aucun enseignant ne devrait être en danger dans une école américaine», a-t-il déclaré. Le président américain, qui a expliqué s'adresser à une «nation qui souffre», n'a à aucun moment prononcé le mot «arme à feu» lors de sa courte allocution mais promis de s'attaquer au «difficile problème des maladies mentales».
Mercredi, vers 14h40, peu avant la fin des cours à Marjory Stoneman Douglas High School de Parkland, une banlieue aisée de 30.000 habitants entre Miami et Palm Beach, la sirène d'alerte a retenti. C'était la seconde fois de la journée, après un exercice d'alerte incendie dans la matinée. Les élèves ont commencé à sortir de classe en bon ordre pour se regrouper à l'extérieur. «On a entendu des tirs et vu un groupe de professeurs descendre les escaliers en courant. Tout le monde s'est dispersé en piquant un sprint. J'ai escaladé la clôture», a raconté Noah Parness, 17 ans, à l'agence Associated Press.
À l'intérieur des bâtiments, l'écho puissant des rafales a conduit de nombreux professeurs et élèves à se barricader dans les classes, à se cacher sous les bureaux ou dans les placards. Certains ont envoyé des textos à leurs proches disant: «On est en code rouge. Nous sommes dans l'auditorium, les portes sont verrouillées.» Les parents se sont précipités sur les lieux mais ont été dirigés vers un hôtel voisin par la police, qui a mis plusieurs heures à évacuer l'école, un bâtiment après l'autre. Elle a retrouvé douze corps dans les locaux. Trois autres personnes sont mortes autour du lycée et deux blessés ont succombé à l'hôpital.
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