Le viol en Centrafrique : arme de destruction massive de la société civile

En république centrafricaine, l’insécurité demeure. Alors que le pays a connu une importante guerre civile entre 2004 et 2007, une autre guerre a éclaté en 2013 ; celle-ci était le fruit d’une coalition rebelle appelée la Seleka ; cette coalition est composée d’habitants du nord de la Centrafrique et de personnes venus du Tchad et du Soudan. Les miliciens de la Seleka sont à majorité des musulmans

Désormais la situation s’est équilibrée mais elle reste encore dangereuse, surtout dans les villages ; de nombreuses chrétiennes ont été violées et certaines le sont encore. Le viol a été massivement utilisé comme arme de guerre et comme arme de destruction massive de la société civile. Marie-José fait parti d’un groupe de femmes qui a visité ces chrétiennes pour les encourager dans leur foi ; écoutons son témoignage :



« Ce qui a été le plus difficile pour elles, c’est de voir des membres de leur famille violées devant elles […] le mari a été tué et s’il n’a pas été tué, il abandonne sa femme parce qu’elle a été souillée ; c’est quelque chose qu’elles ont vraiment beaucoup de difficultés à accepter », témoigne Marie-José. En Centrafrique, où environ 80 % de la population est chrétienne selon Wikipédia, le viol détruit trois fois les victimes du fait des coutumes locales. Premièrement, les femmes sont touchées dans leur intimité, dans leur estime d’elles-mêmes et parfois aussi dans leur santé du fait de la brutalité du viol et de la transmission de maladies. Deuxièmement, les familles sont détruites. En Afrique, il n’est pas rare qu’un homme répudie sa femme victime de viol ; leur réputation est entachée à tout jamais et il ne voudra plus avoir de contact avec son épouse. Et enfin troisièmement, les enfants nés d’un viol sont exclus de la communauté. Beaucoup sont aussi porteurs du sida ou d’autres maladies sexuellement transmissibles. Il est donc très important pour ces femmes d’être écoutées et de suivre des formations post-traumatiques. C’est ainsi que Marie-José, en compagnie d’autres femmes, a pu manifester son amour par sa présence et des paroles réconfortantes. Ensemble, elles ont par exemple étudié un passage de la Bible qui rappelle comment Dieu a restauré Bethsabée, la femme de David, en faisant d’elle la mère du roi Salomon. Prions pour que ce groupe responsable des viols soit visité par Dieu et cesse de détruire les femmes et indirectement leur famille. Prions également que les femmes victimes de viol en Centrafrique retrouvent une identité ; que le Seigneur les relève.

 

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