Le parlement maltais a voté lundi à l'unanimité l'interdiction des thérapies de conversion supposées "guérir" les homosexuels. L'île méditerranéenne est le premier pays européen à rendre illégale ces pratiques, graves menaces au bien-être psychique.
Elles sont appelées "thérapie de conversion" ou encore "thérapie de réorientation sexuelle". Leur objectif : changer l'orientation sexuelle de jeunes gays, lesbiennes, bisexuels et transsexuels pour les faire "devenir hétérosexuel·e·s"
Niant profondément le droit de chacun à vivre son orientation sexuelle, ces thérapies sont encore tolérées dans de nombreux pays européens, dont la France. Ce ne sera plus le cas à Malte, où le parlement a voté à l'unanimité lundi 5 décembre une loi pour les interdire.
Jusqu'à 10 000 euros d'amende et un an de prison
Le projet de loi adopté lundi stipule que tout professionnel de la santé tentant de prescrire ces "thérapies" pourra se voir condamné à une amende ou à une peine de prison. Par ailleurs, essayer de changer, réprimer ou supprimer "l'orientation sexuelle", "l'identité de genre" ou "l'expression sexuelle" d'une personne sera désormais une infraction pénale à Malte.
Promouvoir des thérapies anti-homosexualité à Malte, ce sera s'exposer à une amende de 5 000 dollars et à une peine d'emprisonnement. Pour les médecins, l'amende pourra même aller jusqu'à 10 000 euros et un an de prison. Pour Malte qui était déjà considéré comme un des pays les plus avancés sur les questions LGBT (mais qui, en revanche, continue à interdire l'avortement), c'est un signal fort...
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