Le Canada va faciliter l'ouverture de «salles de shoot»

Avec l'explosion des surdoses mortelles d'opiacés, notamment au fentanyl, le gouvernement canadien va assouplir les modalités d'ouverture de salles d'injections pour les toxicomanes, communément appelées «salles de shoot».

La ministre de la Santé Jane Philpott a annoncé la suppression des 26 critères prévalant à l'ouverture d'un site d'injections par une ville et qui avaient été imposés par l'ancien gouvernement conservateur.

A ce jour, une seule salle de consommation de drogue à moindre risque, connue au Canada sous le nom de «site d'injections supervisées» (SIS), est ouverte à Vancouver. Plusieurs villes ont déposé au cours des trois dernières années des demandes d'ouverture, toutes en attente, comme à Montréal ou Toronto.

Dans la nouvelle loi déposée le 12 décembre, les 26 critères «seront remplacés par une exigence générale selon laquelle le site doit faire la preuve des avantages pour la santé publique et la sécurité publique», a expliqué Jane Philpott lors d'une conférence de presse.

Pour cela, le ministre a précisé que les autorités locales devront «démontrer qu'un site d'injections est nécessaire [...], qu'une consultation des communautés» a été réalisée et que l'impact sur la délinquance sera relativement neutre.

Après plus de 2 000 surdoses mortelles aux opiacés l'an dernier, les autorités sanitaires craignent d'approcher un doublement du nombre de victimes pour 2016.

C'est principalement l'usage du fentanyl, un puissant sédatif présenté par la police fédérale comme étant «d'une puissance 100 fois supérieure à celle de la morphine», qui est en cause.

Pour enrayer les acheminements de fentanyl ou d'autres opioïdes synthétiques, le Canada et la Chine ont passé fin novembre un accord pour lutter contre le trafic.

 

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