Dix-neuf ONG viennent de lancer un appel conjoint à la Communauté internationale afin qu’elle explore toutes les pistes possibles pour garantir que les droits de l’homme ne soient plus violés en Iran, et ceci particulièrement vis à vis des chrétiens d’origine musulmane.
De nouveaux débouchés commerciaux ont été ouverts depuis la signature, en 2015, d’un accord entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Allemagne. Dans cet accord, l’Iran a accepté de limiter ses activités nucléaires en contrepartie de la levée de nombreuses sanctions économiques.
Cependant, notent près d’une vingtaine d’ONG iraniennes et européennes de défense des droits de l’homme, après la signature du document sur l’accord nucléaire, le respect des droits de l’homme a été très peu mentionné dans la stratégie relationnelle de l’union Européenne avec l’Iran. Contrairement à ce qui pouvait être attendu, la persécution contre les chrétiens a augmenté dans ce pays, comme le rapporte les organismes de défense des droits de l’homme et de la liberté religieuse :
«Au cours de l’été 2016, les autorités iraniennes ont intensifié leur persécution contre les chrétiens, particulièrement ceux d’origine musulmane. »
Ils ont également décrit ce qu’ils qualifiaient de «modèle» de traitement par les autorités iraniennes qui comprenait des arrestations, des interrogatoires, des emprisonnements, des raids sur les églises et du harcèlement par les agents de sécurité.
Les organismes de défense ont donc exhorté la Communauté internationale à explorer les voies qui se situent au delà du dialogue pour garantir que les violations des droits de l’homme disparaissent et que les nouvelles relations commerciales et diplomatiques ne contribuent pas à des abus supplémentaires.
Ils ont enfin exhorté le secrétaire général de l’ONU et particulièrement les rapporteurs spéciaux nouvellement nommés sur la liberté de religion et les droits de l’homme en Iran à faire un rapport sur les violations de la liberté religieuse en Iran. Les actions de l’Iran concernant les chrétiens convertis contreviennent aux obligations juridiques, constitutionnelles et internationales de l’Iran, notamment en ce qui concerne le fait de prendre des mesures à l’encontre de quelqu’un uniquement à cause de ses convictions religieuses.
Les 19 signataires de cet appel conjoint sont les suivants : Abdorrahman Boroumand Foundation, All Human Rights for All in Iran, Arseh Sevom, Article 18, Association for Human rights of Azerbaijani People in Iran Association of Human Rights in Kurdistan of Iran-Geneva, Baloch Activist Campaign, Center for Supporters of Human Rights, Ensemble Contre la Peine de Mort, European Ahwazi Human Rights Organisation, Human Rights Activists in Iran, Impact Iran, International Campaign for Human Rights in Iran, Iran Human Rights, Justice for Iran, Middle East Concern, Siamak Pourzand Foundation, Small Media et United for Iran.
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