Des scientifiques chinois modifient des gènes d'embryons humains

Il s'agit d'une première mondiale : des chercheurs chinois ont procédé à des modifications génétiques d'embryons humains. Sur des embryons non viables, ils sont parvenus à remplacer un « mauvais » code génétique responsable d'une maladie par un « bon ». Avancée scientifique majeure pour les uns, catastrophe pour les autres, à peine l'annonce de cette intrusion dans le code du vivant connue, le débat s'enflamme autour des questions éthiques.

La technique est pourtant loin d'être aboutie et l'affolement n'est pas de mise. Les résultats de l'équipe de Junjiu Huang, généticien à l'université Sun Yat-sen, révèlent des obstacles sérieux avant l'utilisation de cette méthode à des fins médicales. Moins d'un tiers des embryons manipulés ont eu un résultat positif et des mutations anormales sont apparues. Les recherches vont se poursuivre et la polémique ne va pas se clore de sitôt.

# Quel mécanisme ?

Cette technique qui révolutionne la génétique est connue depuis 2012. L'américaine Jennifer Doudna et la française Emmanuelle Charpentier avaient alors conçu CRISPR-Cas9, un système qui permet des modifications dans l'ADN, créant des êtres vivants génétiquement modifiés.

Dès ce moment, le CRISPR-Cas9 a provoqué autant d'espoirs que d'inquiétudes. La question était de savoir quand des applications sur l'embryon humain commenceraient. C'est désormais chose faite.

# Des bébés « parfaits » ?

Dans la communauté scientifique, des chercheurs redoutent une modification génétique qui serait transmise à la génération suivante.

La possibilité d'altérer le génome d'une personne est une chose, celle de faire des modifications transmises aux enfants en est une autre.

 

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