L'Oklahoma souhaite légaliser la chambre à gaz pour ses exécutions

L'État américain entend revoir le processus légal d'exécution de ses condamnés à mort.

Les commissions judiciaires du Sénat et de la Chambre des représentants en Oklahoma ont voté, mardi, en faveur d'un projet de loi prévoyant d'instaurer l'inhalation d'azote sans oxygène comme méthode principale de mise à mort dans les prisons de l'Etat, si l'injection létale est jugée inconstitutionnelle par la Cour suprême, rapporte la presse américaine. Autrement dit, il s'agit de réintroduire la chambre à gaz, dont la dernière utilisation pour une peine capitale dans cet État remonte à 1999.

Ce vote anticipé intervient alors que la Cour suprême des Etats-Unis devrait rendre fin avril sa décision sur la constitutionnalité de la peine de mort par injection létale. Actuellement, si quatre Etats autorisent l'utilisation de chambres à gaz (l'Arizona, la Californie et le Missouri et le Wyoming), l'injection létale y demeure la première méthode de mise à mort. Ainsi, si la loi passe, l'Oklahoma deviendrait le premier Etat fédéral des Etats-Unis à utiliser prioritairement cette méthode d'exécution.

Un procédé d'exécution «plus humain»

Votée unanimement, cette mesure était devenue une des priorités des travaux parlementaires après plusieurs incidents lors d'exécutions à mort précédentes. Ces dernières années, des mises à mort par injection létale s'étaient transformées en véritables agonies, du fait d'un produit trop long à opérer sur le condamné. En cause, la montée en puissance des lobbys et des associations voulant interdire certains produits utilisés dans la méthode de l'injection létale, contraint les établissements pénitentiaires à tester d'autres substances qui peuvent occasionner des morts lentes et douloureuses.

En réponse, les défenseurs de la méthode par le gaz présentent le processus comme «infaillible» et assurent qu'il est beaucoup moins douloureux pour les condamnés. Pour le sénateur républicain Anthony Sykes, «l'inhalation d'azote est reconnue comme l'une des méthodes les plus humaines pour appliquer les sentences». Le condamné inspirerait de l'azote pur et sombrerait dans l'inconscience en à peine une minute et sans douleur. Son cœur cesserait alors de battre quelques minutes plus tard.

Mike Christian, lui aussi sénateur républicain, estime que ce procédé s'avère par ailleurs moins coûteux puisque, selon lui, il ne requerrait qu'un masque et un sac sur la tête du condamné. «On n'aurait même pas besoin de docteur. C'est beaucoup plus pratique. Un médecin légiste suffirait», fait-il remarquer.

 

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