Les chrétiens de Nazareth sommés de partir

Des juifs extrémistes ont adressé un ultimatum aux Chrétiens de la ville de Nazareth en Palestine occupée, les sommant de quitter leur ville, sinon ils seront tués, a rapporté l’agence de presse Asia News.

L’avertissement a été dépêché via une lettre livrée par une personne inconnue qui s’était présentée la nuit dernière devant le domicile de Giacinto-Boulos Marcuzzo, l'évêque catholique romani de Nazareth.

Selon l’AFP, la missive, signée du "Messie, fils de David", cite des sources juives présentant la chrétienté comme une forme d'idolâtrie.

« Les religieux chrétiens, à commencer par le patriarche et tous les autres acteurs de l’Église , à l’exception de l’Église protestante et anglicane, ainsi que tous ceux qui se considèrent comme chrétiens devraient transmettre le contenu de ce message à travers les medias pour en informer les autres Chrétiens qu’ils doivent quitter le pays avant la date 5-5-2014 , faute de quoi chaque heure de retard devait leur couter la vie de 100 adeptes de ces églises en question », est-il écrit dans ce texte.

La police israélienne a dit avoir arrêté un colon israélien de la colonie de Safad qu'elle soupçonne faire partie du groupe qui a rédigé ce message.

Le suspect, un juif d'une quarantaine d'années, a affirmé que son message devait être distribué, par voie de presse, avant 17H00 GMT mardi et ajouté que chaque heure de retard coûterait "la vie à 100 âmes chrétiennes".

Vandalisme contre une église

Toujours dans le nord d'Israël, la police enquêtait mardi sur des actes de vandalisme contre l'église de Tabgha, sur le site où Jésus a multiplié les pains selon la tradition chrétienne.
Des adolescents juifs ont arraché des croix et ont agressé une religieuse bénédictine, ont précisé des responsables catholiques locaux.

Vandalisme anti musulman

En outre, un graffiti anti-musulman a été inscrit sur les murs d'une mosquée à Fureidis, dans le nord d'Israël, toujours selon la police.
"Des inconnus ont tracé une étoile de David et inscrit sur un mur extérieur du bâtiment +fermez les mosquées et ouvrez des yéchivot+", des séminaires d'études juives, a précisé M. Rosenfeld.
"Des pneus de plusieurs voitures garées à proximité ont également été crevés", a-t-il ajouté, évoquant des actes "criminels commis pour des motifs nationalistes" et les qualifiant d'"extrêmement graves".

Manque de détermination

La ministre de Justice, Tzipi Livni, a également dénoncé ces incidents:
"Ceux qui ont fait ça ne peuvent pas appartenir à mon peuple", a-t-elle écrit sur Facebook.
S'exprimant au nom de l'assemblée des évêques de l'Eglise catholique en Terre sainte, Wadie Abou Nassar, a qualifié ces attaques de "très dangereuses" et a critiqué le "manque de détermination" des autorités face à ceux qui incitent à ces violences, "particulièrement les rabbins radicaux et les prédicateurs".

Prix à payer

Le 18 avril, un graffiti anti-arabe avait été retrouvé sur les murs d'une autre mosquée à Oum al-Faham (nord).

Des colons extrémistes ainsi que des activistes d'extrême-droite se livrent, sous l'appellation du "Prix à payer", à des agressions visant des villageois palestiniens ou arabes israéliens, des lieux de culte musulmans et chrétiens, des militants pacifistes israéliens, voire l'armée, en réaction à des décisions gouvernementales qu'ils jugent hostiles à leurs intérêts ou à des actes attribués à des Palestiniens.

Début avril, des graffitis anti-chrétiens avaient été retrouvés sur les murs du monastère de Notre-Dame de Palestine, à l'ouest de Jérusalem.


Avec AFP

 

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