Prise d'otages en RDC : revendication au nom d'un pasteur ex-candidat à la présidentielle

Des jeunes armés ont pris en otage des journalistes de la Radio-Télévision Nationale Congolaise. Les preneurs d'otages se revendiquent d'un pasteur ex-candidat à la présidentielle de 2006.

Alors que des hommes armés ont pris en otages des journalistes à la Radio-Télévision Nationale Congolaise (RTNC) ce lundi 30 décembre dans la capitale de République démocratique du Congo, Kinshasa, les preneurs d'otages ont dévoilé leur inspirateur : il s'agit d'un pasteur ex-candidat à la présidentielle de 2006, remportée par l'actuel président, Joseph Kabila, selon un journaliste de la RTNC.

Des jeunes armés "de machettes et d'armes" à feu, selon la police, ont forcé lundi matin l'entrée de la RTNC. Avant que le signal de la chaîne ne soit coupé, ils se sont réclamés d'"un candidat malheureux de la présidentielle de 2006, Joseph Mukungubila", a déclaré ce journaliste à l'AFP. Selon une source officielle, 40 assaillants ont été tués lors de ces événements.
Prise d'otages à la télévision

Entre 9h et 9h, une journaliste a entendu plusieurs tirs d'arme lourde dans les environs du camp de Tshatshi, situé à une dizaine de kilomètres du siège de la RTNC. Un chauffeur de taxi a évoqué "six à sept tirs" d'arme lourde. Selon lui et un autre habitant, ces tirs provenaient du camp militaire. Des coups de feu sont également tirés à l'aéroport international de Ndjili, situé à la sortie de la ville.

Avant ces tirs, des journalistes de la RTNC ont été pris en otages par des jeunes armés "de machettes et d'armes" à feu, selon la police. "Ce sont des gens armés avec des machettes et des armes, ils ont pris en otage des journalistes", a déclaré à l'AFP le colonel Mwana Mputu, en charge de la communication de la police, précisant qu'une opération était en cours pour les déloger. On ignorait en fin de matinée si la prise d'otages se poursuivait. Le signal de la télévision a été brièvement coupé.

Avant la coupure, les images montraient les deux jeunes présentateurs de l'émission en cours, assis, effrayés mais calmes, avec derrière eux un jeune homme menaçant. Les autres personnes présentes sur le plateau n'étaient pas visibles à l'écran.



La police, l'armée et la garde républicaine sont déployées dans les rues de Kinshasa pour rétablir la situation. La circulation était fortement ralentie en plusieurs endroits et les transports se sont fait rares. "Il y a des policiers, des militaires et des gardes républicains (chargés de la protection du président Joseph Kabila) un peu partout près de la RTNC et du Palais du peuple", siège du parlement congolais, juste à côté de la télévision publique, a indiqué un habitant à l'AFP. Plusieurs habitants ont affirmé que les tirs d'arme légère ont cessé assez rapidement du côté de la RTNC.

Les forces de l'ordre limitaient les mouvements des civils et on pouvait sentir une forte odeur de poudre dans certaines rues.

 

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